Histoire & Patrimoine

La commune de Les Billanges fait partie de la communauté de communes de ELAN Ambazac.
Commune de 312 habitants, sa population est en augmentation constante du fait de son exceptionnel cadre de vie, et de sa proximité avec l’agglomération de Limoges.

En bref

Historique de la commune des Billanges

Dernière commune en Haute-Vienne avant la Creuse et longeant le Taurion, on la trouve citée en 1273 où son nom s’écrivait Aubillanges, « Aubilangis » en latin dans une bulle du Pape Nicolas IV de 1289. Ce nom pourrait provenir soit de religieux installés sur ce territoire, Albillus faisant alors référence à la blancheur du ciel ou de leurs habits, soit à la principale activité de la paroisse, à savoir la coupe et la descente des « Billes » de bois jusqu’au Taurion que l’on acheminait ensuite à St Priest-Taurion pour en faire des poutres ou des parchemins.

L’église, au milieu du bourg, formée d’une seule nef, est une construction romane qui remonte aux XIIème et XIIIème siècles, avec des substructions pouvant dater du XIème siècle comme l’indique par ailleurs l’orientation du bâtiment. Elle a subi nombre de transformations pour devenir une église fortifiée durant les guerres de religion (XVème / XVIème siècles). En 1983, la sacristie et la chapelle dédiée à la Vierge se sont écroulées toutes deux dans la même nuit et n’ont pas été reconstruites. A l’intérieur figure le « Trésor », d’orfèvrerie limousine, c’est-à-dire 2 statues, la première étant la statue-reliquaire de la vraie croix représentant un diacre, peut-être Saint Etienne de Muret. La seconde, le bras-reliquaire de Saint Félicien. Parmi le mobilier, figure aussi une statue de la Vierge à l’enfant assise, en bois d’un seul morceau datant du XVIIème siècle. Enfin, en 2003, on a découvert des fresques, de la porte sud jusqu’au 2/3 du mur nord ; les plus anciennes et les mieux conservées seraient de la fin XIVème / début XVème siècles.

Non loin du bourg, derrière la mairie, on trouve la « Fontaine miraculeuse », en fait une résurgence, réputée guérir les moutons et faire marcher les enfants ; sans doute d’origine celte comme toutes les autres, elle a dû être christianisée et ses margelles datent du moyen-âge.

Sur le territoire de la commune existaient 7 moulins, un gué sur le Taurion au Pont des Lilas. Trois châteaux se décomposant comme suit : à 800m au sud-ouest du bourg, on distingue les restes du « Chatelard », sans doute de la même époque que l’église. A Virareix, les restes d’une motte féodale et enfin le château des Egaux (privé). Ce dernier était assez considérable puisqu’en 1370 il possédait 11 tours mais détruites par le Prince Noir ou ses routiers ; il n’en reste plus qu’une. Son relais de chasse, à l’Age, est toujours en l’état et date de 1735.

A NOTER

  • A Virareix, (Villa et Reix), domaine du chef, on a découvert des sépultures gallo-romaines ainsi qu’à Chantegros.
  • Entre Le Puy-Rebourg et Chez Lafont, on suppose une retenue d’eau ancienne.
  • Entrecolles, village important puisqu’il a plus d’habitants que le bourg, avait une chapelle du XIIIème siècle. C’est son vicaire qui au XVIIIème siècle partit en Chine et ramena la recette complète de la porcelaine, avec le kaolin.
  • Le Moulin de La Planche, on devrait dire le « Moulin de la Planche à billets », puisque dans les années révolutionnaires, on y fabriqua de faux assignats.
  • Le Moulin de La Betoulle où a été tourné une partie du feuilleton « Un village français ».
  • A Trézin, nom qui vient de la racine celtique « Treys », qui signifie passage, pont, on apercevait encore avant 1906 l’ancienne celle dépendante des moines de Grandmont. Construite tout d’abord en bois, elle fut montée en pierres en 1205 grâce à Aimeric de Rochechouart et Luce de Peyrusse, sa femme.
  • Les derniers loups y ont été aperçus début XXème siècle.
  • Les derniers saumons, dans les années 1920.
  • Le plus vieux linteau de maison (privé) porte la date de 1542.